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janvier - février 2017

J'ai parcouru près de 2000 km.

J'ai habité 6 foyers.

J'y ai fait goûter le zaatar de Palestine d'I., l'huile d'olive de Provence de S. et T., les crozets de Savoie des B.N.G., la gelée de groseille d’Ariège de La Petite Echelle.

Ça a chauffé, plus ou moins bien, aux panneaux solaires, à la serre de verre, au poêle à bois, au convecteur électrique, au gaz, au poêle à granulés (pelets).

Sur la Plaza mayor à Ainsa, autour du grand feu de joie pour la San Anton, on a chanté fort avec Marta, Sebastian et les autres villageois.

J'ai bu du vin "a la botta" sans en perdre une goutte.

J'ai eu une première fois en tronçonnant un genévrier de 3 mètres. Enibre que huele muy bien! ...Larmes aux yeux.

J'ai continué de défricher à la tronçonneuse les terrasses de l'oliveraie, coupant des chênes verts, des pins noirs, ôtant aux vieux oliviers argentés leurs bois dénudés, tortueux et encore solides comme le roc.

J'ai traduit deux livres pour enfants de l'espagnol vers le français.

J'ai écrit un email en arabe à mes amis du cours d'arabe.

J'ai monté un plancher de cabane perchée entre 3 carrascos.

J’y ai fixé le filet de grimpe des enfants.

J'ai bien aimé les artichauts à l'anglaise, avec un garlic butter. Mais une fois, pas deux. Pauvres artichauts.

J’ai senti près d’une souche l’odeur laissée par un sanglier qui s’était couché là dans un lit de feuilles.

J'ai dansé un dimanche matin avec une bande de yogi rayonnants.

J'ai soufflé sur des braises et des flocons de neige.

J’ai découvert que la terre a un sens.

J’ai entendu la terre chanter.

J'ai fait de la menuiserie ridicule : des étagères ridicules, un ponçage ridicule, des tringles ridicules.

J’ai fait de la menuiserie pour une maison bioclimatique : pose et isolation de baies et fenêtres.

J’ai fait de la couverture pour une maison bioclimatique : pose de tuiles et membrane EPDM (toiture végétalisée)

Je suis convertie à l’ossature bois isolation paille enduits terre – sans hésitation !

J'ai ramassé du bois mort grouillant de vie organique pour faire une butte dans le potager.

J'ai conduit un bumper mono-cylindre pas cool (frein inopérant).

J'ai surveillé le soleil, chargé le poêle à bois, géré le générateur et les fenêtres intérieures dans une maison autonome en électricité.

J’ai surveillé le soleil, étiré du sable au sol pour le sécher, ...amélioré mon intuition de l'évaporation!?!

J’ai tamisé ce sable, tamisé l’argile.

J’ai donné aux murs cet enduit.

Il a donné aux murs sa texture, sa respiration.

J'ai donc manié la truelle, la taloche et la gamate.

J'ai eu du froid sec, du froid humide, du doux humide et du doux sec, de la neige, du vent, et un grésil très local appelé  .

J’ai rendu des bacs à compost ‘boar-proof ', ‘que resisten a los verracos’.

J’ai mis deux litres de sans-plomb dans mon réservoir de gasoil et dû m’expliquer en espagnol avec le pompiste espagnol qui avait… un très gros défaut d’élocution !

Je n'ai pu commencer à épandre le fumier de mouton que vers 14h, càd une fois qu'il avait décongelé – ben oui hein !

J’ai fait du charbon de bois.

J'ai commandé quelques cañas y olivas à quelques comptoirs rustiques.

J'ai escamoté, défoncé, affleuré, dégauchi, contre-venté, tisonné, embouti, rabattu, requinqué, dévoilé, reprisé, fagoté, amalgamé, emmitouflé, étayé, arrimé.

J’ai compris qu’un boulot répétitif en travail volontaire ça se dit « travail méditatif ».

J’ai découvert une photographe qui en matière de photographie se réfère à A. Kertesz, R. Barthes, O. Eliasson, Man Ray, N. Bouvier.. - qui me guident également.

J’ai probablement mangé près de 2 kilos d’amandes.

J’ai préparé des crêpes à la française, des gratins à la dauphinoise, des soupes à l'espagnole, des tartes à la Boisseau, du granola à l'américaine.

J’ai ressenti l’alimentation ‘vegan’ et ses bénéfices.

Je remercie Sy, éco-constructeur, pour savoir terminer une semaine de chantier par une soirée vidéos de Mr Chickadee.

J’ai reçu des nouvelles ou un petit signe de Ju, Vé, My, Lo, Ma, JM, Ad, Au, Va, Fr, Li, Fr, Mo et El. :  merciii!!  

J’ai identifié des roches et des terres, des courants, torrents et rivières, des pics, des dents, des passages.

J’ai observé le vol des rapaces, des insectes de l’hiver, de quelques oiseaux piquant chaque jour dans les grains de vigne gelée au moment où le soleil de midi les réchauffait.

J’ai lu La voix des Sirènes et me suis régalée – merci Ya. ! merci J-M. !

J'ai échauffé et détendu mon corps mon coeur ma tête par les mouvements de LGO, de RTB, de Monica et Merav.

J’ai rencontré un jeune itinérant originaire du tout petit village où se trouvait la maison de mon père.

Ce même jour de pleine lune, j’ai fait une séance de yoga avec parmi les femmes un ménechme de ma mère.

J’ai mémorisé les noms de vingt pokemons grâce à un jeune fan de pokemons.

J’en ai appris de bonnes en parcourant ‘Toupou-Toupou le glouton’, de Peter Krott (1959).

J’ai aimé les rires, les couleurs, les parfums, les lumières, les vertiges, les virages.

parcelles d'hiver

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